Dyslexie, dyspraxie, dysphasie… Comment savoir si son enfant est Dys ? Ouest France

 

ENTRETIEN. Dyslexie, dyspraxie, dysphasie… Comment savoir si son enfant est « dys » ?

Des grosses difficultés à lire ou à parler, un calvaire pour faire les devoirs… Ce sont des signes qu’un enfant a peut-être un trouble cognitif « dys ». Nathalie Groh, présidente de la Fédération française des dys, explique les signes qui permettent de les détecter, à l’occasion de la 15e journée nationale des « dys ». Troisième article de notre série sur le sujet.

Les mots à lire se brouillent. Les lettres se ressemblent et les syllabes s’emmêlent. Il faut une concentration intense pour remettre tout ça en place et comprendre ce qui est écrit. La dyslexie est sans doute le trouble « dys » le plus connu. Il s’applique à la lecture. Mais il en existe d’autres : la dysphasie concerne la parole ; la dyspraxie, la coordination et le geste; la dyscalculie, le calcul ; la dysorthographie, l’orthographe.

Tous ces troubles peuvent conduire des enfants, tout aussi intelligents que leurs copains, à souffrir à l’école. Nathalie Groh, présidente de la Fédération Française des Dys, explique comment les repérer.

Les troubles « dys », qu’est-ce que c’est exactement ?

Les troubles « dys » appartiennent à la famille des troubles neuro développementaux. Ils ne sont liés à aucun accident ou lésion, mais le cerveau s’est construit avec des circuits neuronaux spécifiques. Je prends toujours cette image : au lieu de prendre une autoroute et d’aller directement au péage, une information va passer par les départementales et elle va se perdre dans le cerveau. Les choses sont moins actives, moins fluides. Et vous n’apprenez pas pareil.

Un dyspraxique, qui a un trouble de la coordination et de la motricité, fera par exemple du vélo comme si c’était la première fois à chaque fois qu’il monte sur la selle. Il est obligé de penser à comment faire du vélo car rien ne se met automatiquement en place. Les dyslexiques, eux, ont des difficultés avec la lecture : ils n’arrivent pas à décoder les syllabes, et surtout, ils ne stockent pas les informations apprises. Ils n’enregistrent pas que le mot « monsieur » qu’ils ont déjà vu se lit « meusieuh », par exemple.

Combien de personnes sont concernées en France ?

On estime qu’il y a un million d’enfants et de jeunes. Sur une classe de 30 élèves, vous en avez en moyenne 3. Et 7 millions de personnes en tout. Pratiquement 10 % de la population.

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10 octobre 2021Ouest France
Propos recueillis par Marie TOUMIT.
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