La scolarisation des apprenants Dys toujours et encore difficile!

Communiqué de Presse 1er mars 2020

La scolarisation des apprenants Dys toujours et encore difficile!

Les constats sur le terrain des familles et des jeunes Dys sont les suivants :

1 • Toujours aussi difficile d’obtenir des aménagements aux examens adaptés afin de compenser les difficultés des Dys.
Les familles reçoivent des refus de plus en plus nombreux et souvent sans justification lorsqu’elles font des demandes. Par ailleurs, la simplification des textes réglementaires annoncée n’a pour l’instant rien produit de nouveau et de facilitant pour les familles. Les associations participent à des réunions de travail avec la DGESCO sur cette thématique depuis juin 2019. Le projet de décret 2019 a été annulé. À la place, un projet de circulaire toujours en cours soulève de nouvelles inquiétudes. Sur ce sujet, la FFDys suggère de sortir d’un fonctionnement en silo et de travailler à l’interministériel dans la mesure ou d’autres ministères sont concernés par les parcours de scolarisation et les formations dans le supérieur des personnes Dys. Toujours en ce qui concerne les aménagements aux examens, dans le cadre de la réforme du bac, il est alarmant de noter que les lycéens scolarisés en 1ère n’ont pu bénéficier des aménagements prévus pour le contrôle continu qui débutait en septembre. Il en va de même pour les épreuves E3C car les avis des centres des examens ne sont toujours pas envoyés aux familles et aux établissements.

2 • Toujours de grandes difficultés pour obtenir la mise en place de Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP).
Le manque de médecins (1/4 sur le territoire) fait qu’il faut parfois plus d’un an d’attente entre la demande formulée par les familles et la première réunion avec l’équipe éducative. De ce fait, les équipes dans les établissements scolaires ne font pas suivre les demandes car elles savent que le dossier va tomber en déshérence.

3 • Des PAP rarement mis en place par les enseignants.
Entre autres, parce que les enseignants peu formés ne savent toujours pas mettre en place des adaptations pourtant indispensables pour des élèves porteurs de troubles Dys.

4 • Des difficultés pour faire appliquer les compensations du Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS).
Dans la mesure où les MDPH ne notifient plus les aménagements pédagogiques, les équipes pédagogiques ne se sentent plus obligées de les mettre en place. Les familles ont du mal à faire valoir leur droit sans ces notifications.

L’absence de mise en place des PAP et PPS ci-dessus énoncée a pour conséquence d’impacter directement les demandes d’aménagements aux examens formulées par les familles. Les élèves sont doublement pénalisés puisqu’ils n’ont pas les adaptations pédagogiques et les aides compensatoires auxquelles ils peuvent prétendre.

5 • Des difficultés pour bénéficier d’aides humaines
On note des difficultés pour bénéficier d’aides humaines pour des matières et sur des temps correspondant aux besoins des jeunes en situation de handicap. La mise en place des PIAL devait permettre de réguler les demandes et d’organiser le temps de travail des aides humaines. Aujourd’hui les MDPH sont débordées par des recours pour des demandes d’AVS AESH individualisées pour compenser les difficultés des élèves qui ne peuvent se contenter d’AVS mutualisées réparties sur plusieurs classes dans un établissement ou plusieurs établissements. Actuellement, c’est au mieux un quota de 5 ou 6 h qui peut être octroyé arbitrairement, dans le meilleur des cas, par élève. Cela au détriment de tous besoins reconnus de l’élève et qui a cependant fait l’objet au préalable d’une notification par la CDAPH.

COMPLÉMENT D’INFO
Consulter, ci-après, le courrier de Sébastien Jumel, député de la Seine-Maritime, concernant « (…) l’escalade de l’insuffisance, voire l’incapacité des services de l’Éducation Nationale à traiter des dossiers de demandes d’aménagements aux examens » à l’occasion du baccalauréat 2019. « Les recours étaient si nombreux qu’ils n’ont pu être traités. »
[Courrier du 22 juillet 2019 adressé à Madame Agnès Buzyn Ministre des Affaires sociales et de la Santé, Madame Sophie Cluzel, secrétaire d’État en charge des personnes handicapées, Madame Frédérique Vidal Ministre de l’Enseignement supérieur, Monsieur Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation.]

Courrier-Sebastien-Jumel-22-juillet-2019-Amenagements-examens

Communiqué de Presse

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