La nouvelle stratégie nationale 2023-2027 pour les troubles du neuro-développement (TND) : autisme, Dys, TDAH, TDI

 

La nouvelle stratégie nationale 2023-2027 pour les troubles du neuro-développement (TND) : autisme, Dys, TDAH, TDI

Nouvelle stratégie nationale 2023-2027 pour les troubles neurodéveloppementaux (TND) :
autisme, Dys, TDAH, TDI.

Lors de l’annonce de la nouvelle stratégie nationale 2023-2027 pour les troubles du neuro-développement (TND) : autisme, Dys, TDAH, TDI, trois jeunes Dys se sont entretenus avec le président de la République en présence d’Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles et de Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des Personnes Handicapées.

Florian, 15 ans, dyslexique, dysorthographique, dyscalculique et porteur d’un trouble du déficit de l’attention, a expliqué au président de la République toutes les difficultés rencontrées en seconde professionnelle, après être passé en ULIS au collège. Il bénéficie actuellement de très peu d’aides, n’est plus accompagné par une AESH, comme il l’était au collège, et ses professeurs ne sont pas formés. De plus, à 15 ans, il ne trouve pas d’entreprises pour réaliser les stages obligatoires prévus dans sa voie professionnelle (en informatique).

Jérémy, 22 ans, dysphasique et dyslexique, vient d’obtenir son BTS de chaudronnier en alternance dans une entreprise située en Gironde. Son entreprise lui a immédiatement proposé un CDI qu’il a accepté. Son parcours scolaire n’a été qu’un combat pour prouver que de jeunes dysphasiques pouvaient réussir dans l’enseignement supérieur. Aucun professeur n’y croyait et pire, ne l’encourageait. Ils se sont tous trompés ! L’enseignement supérieur est possible pour les jeunes Dys qui le veulent et le peuvent. Il faut leur donner leur chance !

Arthur, 22 ans, dyspraxique et dysgraphique, a expliqué qu’il n’avait été diagnostiqué qu’à 13 ans, par hasard, par une orthophoniste. Les enseignants lui disaient « qu’il n’était qu’un feignant ». Aujourd’hui, il a une licence en histoire et poursuit en master. Pour lui, il est impératif de former les enseignants afin qu’ils puissent mieux comprendre les personnes porteuses de troubles dys et surtout qu’ils puissent les aider et les accompagner.

Le point commun des jeunes Dys, c’est que leurs troubles sont invisibles et qu’ils ont tous subi des moqueries, voire du harcèlement au cours de leur parcours scolaire. Un parcours qualifié de très douloureux pour certains d’entre eux ! Sachant que les troubles Dys touchent 10% de la population, soit 7 millions de personnes, il est urgent d’intervenir !

La nouvelle stratégie a pour objectif de garantir aux personnes des accompagnements de qualité et le respect de leurs choix.

Les annonces de la stratégie en présence du président de la République et des ministres portent sur les six engagements :   

1. Amplifier la dynamique de recherche et accélérer la diffusion des connaissances auprès de tous les acteurs.
2. Garantir une solution d’accompagnement à chaque personne, des interventions de qualité tout au long de la vie et intensifier la formation des professionnels.
3. Avancer l’âge du repérage et des diagnostics et intensifier les interventions précoces.
4. Adapter la scolarité de la maternelle à l’enseignement supérieur.
5. Accompagner les adolescents et les adultes.
6. Faciliter la vie des personnes, des familles et faire connaître les troubles du neurodéveloppement dans la société.

Et aussi des approches plus spécifiques par troubles :
les dix principales mesures pour les personnes porteuses de troubles Dys (dysphasie, dyslexie, dyspraxie…)

  1. Diagnostic précoce : Encouragement du dépistage dès 3 ans pour le trouble de la coordination (dyspraxie), à partir de l’école maternelle pour les troubles du développement de la parole/langage (dysphasie), et à partir du CE1 pour les troubles d’apprentissage du développement (dyslexie, dyscalculie…).
  2. Formation des parents : Offre d’une formation spécifique aux parents dès le diagnostic confirmé.
  3. Soutien juridique : Assistance dans l’accès aux droits et leur mise en œuvre effective.
  4. Formation des enseignants : Mise en place d’une formation pour les enseignants sur l’adaptation de la pédagogie à la diversité des fonctionnements cognitifs des élèves.
  5. Scolarisation adaptée : Mise en œuvre de mesures pour une scolarisation adaptée, incluant des méthodes d’apprentissage spécifiques, l’accessibilité des supports et des environnements, l’accès aux compensations pédagogiques, humaines et numériques, l’opposabilité du Projet d’Accompagnement Personnalisé (PAP), l’accès aux dispositifs d’autorégulation, la prise en compte de la fatigabilité, et l’accès aux outils numériques spécifiques.
  6. Parcours éducatif inclusif : Adaptation de la scolarisation au collège, au lycée, et à l’université, avec une attention particulière aux périodes de transition.
  7. Prévention du harcèlement : Mise en place d’actions préventives pour éviter le harcèlement.
  8. Accès à l’enseignement supérieur : Extension du programme Aspie Friendly aux autres Troubles du Neuro-Développementaux (TND), renommé Atypie Friendly.
  9. Accompagnement en cas de diagnostic tardif : Soutien spécifique pour les personnes diagnostiquées tardivement (13 ans et plus).
  10. Soutien à l’emploi et à la vie quotidienne : Promotion des compétences des personnes dys pour faciliter l’accès à l’emploi, au permis de conduire, à la culture, et aux lieux culturels. Mise en place d’un système d’écoute et d’information sur les troubles Dys, avec la valorisation des recommandations de bonne pratique de la Haute Autorité de santé spécifiques aux troubles Dys.

• Pour retrouver le détail des mesures de la stratégie 2023-2027.
• Pour retrouver le détail des résultats de la consultation citoyenne cliquer ICI.

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