La FFdys s’adresse aux Ministres à la Conférence Nationale du Handicap

Dans le cadre de la Conférence Nationale du handicap, la Fédération Française des DYS rappelle les besoins en matière de formation des enseignements sur les troubles des apprentissages.

A la table ronde « Enseignement pour tous, enseignement ouvert à tous », en présence de Luc Chatel, Ministre de l’Education Nationale, de la jeunesse et de la vie associative et de Marie-Anne Montchamp, Secrétaire d’Etat aux solidarités et à la Cohésion sociale, la Fédération Française des DYS représentait les enfants présentant des troubles spécifiques des apprentissages. La FFDys a rappelé aux Ministres présents la nécessité d’apporter une réponse adaptée aux besoins de chacun. Elle a exprimé la nécessité de créer une nouvelle filière de formation spécialisée sur les troubles DYS. Les enseignants spécialisés ainsi formés trouveraient de cette façon leur place dans des classes ou dispositifs spécifiques permettant d’accueillir les élèves présentant des troubles DYS et pourraient également être personnes ressources pour les enseignants des classes ordinaires. Aujourd’hui ces enfants sont mal repérés, mal accompagnés et les réponses pédagogiques à leurs besoins sont trop souvent inexistantes ou inappropriées. Pourtant des expériences existent, tant dans le secteur médico-social qu’à l’école ordinaire. Ces projets font la preuve qu’une réponse adaptée permet l’accès aux savoirs pour les enfants porteurs de troubles DYS.

La FFDys rappelle enfin qu’une meilleure connaissance des troubles des apprentissages par les enseignants profitera à l’ensemble des élèves.

En outre, la FFDys s’étonne des propos tenus par le Sénateur Paul Blanc sur une radio en marge de la conférence. Le Sénateur affirme, « Tout ce qui est des dys, dysphasie, dysphonie etc … incontestablement ce n’est pas un véritable handicap puisque ça guérit avec un traitement ». La FFdys dénonce ces propos qui comportent des erreurs flagrantes sur les troubles des apprentissages et qui s’inscrivent à l’encontre de la loi de 2005 qui reconnaît le handicap cognitif.  Le Sénateur Blanc est en contradiction avec un des principes fondamentaux de la loi rappelé par Mr Chatel et Mme Montchamp et qui prévoit une réponse adaptée au besoin de l’enfant.