Les défis des élèves Dys face aux PAP et aux aménagements d’examens
Les défis des élèves « dys » face aux PAP et aux aménagements d’examens
Les troubles « dys » (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie, dysphasie) touchent de nombreux élèves en France. Pour répondre à leurs besoins spécifiques, le Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP) a été mis en place en 2013, dans le cadre de la loi du sur la refondation de l’école de la République.
Malheureusement, la mise en œuvre de ce dispositif d’accompagnement pédagogique, pour les élèves faisant face à des difficultés scolaires dues à un ou des troubles des apprentissages, est souvent complexe et inégale sur le territoire.
Pour les familles, la première difficulté concerne la reconnaissance du trouble et la pose d’un diagnostic. Cela peut prendre plusieurs mois, voire des années, retardant l’accès aux aménagements pédagogiques et aux soins nécessaires. Ensuite, la rédaction du PAP repose souvent sur la bonne volonté des équipes éducatives, qui manquent parfois de formation et de ressources pour adapter leurs pratiques pédagogiques. À ces difficultés s’ajoute le manque de médecins de l’Éducation nationale qui, dans la procédure de mise en place du PAP, avisent si ce dispositif est pertinent ou non pour l’élève.
Les élèves porteurs de troubles des apprentissages peuvent bénéficier par ailleurs d’aménagements spécifiques pour les examens et les concours (temps majorés, accompagnement par des aides humaines, usage d’aides techniques…). Pourtant tous les ans, la FFDys tire la sonnette d’alarme face aux refus de mise en place de ces aménagements aux examens dans certaines académies. La Fédération met tout en œuvre pour que ces élèves qui ont bénéficié d’adaptations tout au long de leur scolarité aient un accès équitable aux épreuves, quel que soit leur lieu de scolarisation.
Parfois, face à la pression sociale, les élèves eux-mêmes se sentant stigmatisés, peuvent renoncer aux aides pourtant indispensables, craignant d’être perçus comme « privilégiés » ou « différents », voire « tricheurs ».
Il est donc crucial de renforcer la formation des enseignants et de garantir une application systématique des PAP et des aménagements sur tout le territoire. Une meilleure sensibilisation permettrait de lever les barrières administratives et psychologiques, afin que chaque élève « Dys » puisse bénéficier d’un parcours scolaire adapté.
L’article paru chez « Zèbre et compagnie », rédigé par Elvire Cassan et Céline Lis-Raoux vous éclairera sur les pratiques de l’académie de Paris. Cliquer ICI pour le consulter.
•••
• Lire aussi cet article :
• Consulter les articles publiés par la FFDys depuis une dizaine d’année en cliquant ICI.