La Fédération Française des
Dys dénonce l’absence de volonté politique à reconnaître les besoins
des candidats Dys.
Sans
surprise, le décret et la circulaire de décembre 2020 [1]
concernant les demandes d’aménagements aux examens n’a pas permis la
simplification annoncée.
Depuis plus de six ans, la FFDys dénonce la lourdeur
et la lenteur administrative pour faire une demande d’aménagements
aux examens ainsi que la manière d’évaluer les besoins des élèves et
étudiants porteurs de troubles Dys.
En effet, la dernière enquête flash lancée par la
FFDys auprès d’un panel de 1000 personnes, montre que 40% des
familles attendent encore, fin avril 2021, une réponse à leur demande
et 15% d’entre elles ont reçu un refus total ou partiel non motivé.
On peut ainsi s’étonner du nombre important de jeunes qui se voient
refuser des aménagements aux examens alors qu’ils ont bénéficié
d’adaptations sur le temps scolaire tout au long de l’année.
Par exemple, dans l’académie de Paris, les demandes des
candidats « dyslexiques » sont systématiquement refusées, même pour
un simple temps supplémentaire. Pire, des élèves scolarisés dans un
dispositif d’accompagnement adapté pour les élèves Dys, ULIS (TSLA) dans
un établissement de l’académie de Limoges ont reçu, comme en 2019,
des refus d’aménagements pourtant notifiés sur le GEVASCO pour la
MDPH.
Cette situation est particulièrement injuste. Elle
déclenche de réelles souffrances pour les élèves et leur famille et
amène du stress aux futurs candidats. Elle ne correspond pas à
l’esprit de loi de 2005, à celle de 2013 sur la refondation de
l’école qui prônent la non-discrimination et l’égalité des chances
dans une école inclusive et va à l’encontre de la CIDPH, Convention
internationale relative au droit des personnes handicapées, ratifiée
par la France en Février 2010 et qui prime sur la loi française.
La Fédération Française des Dys constate que le
problème n’est toujours pas résolu et ce malgré́ les interventions
régulières de la Secrétaire d’État, Sophie Cluzel, de la Défenseure
des Droits et de la médiatrice de l’Éducation Nationale auprès des
centres d’examens et rectorats.
La FFDys dénonce des pratiques disparates d’un
rectorat à un autre, privant les élèves porteurs de troubles Dys du
droit constitutionnel d’équité sur le territoire français. Nous
constatons notamment que dans certaines académies, les procédures
simplifiées n’ont pas ou peu été mises en place, encore moins pour
l’année à venir.
Enfin, la FFDYS ne peut que s’insurger des envois
tardifs des notifications qui privent les élèves ou étudiants en
situation de handicap de certaines possibilités de recours par le peu
de temps entre leur réception et les premières épreuves.
La FFDys accompagne les familles dans leurs démarches,
pour des recours auprès de l’autorité académique et de tribunaux.
[1] Aménagements aux examens – 4 déc. 2020 – Publication du
décret et de la circulaire : https://www.ffdys.com/actualites/amenagements-aux-examens-4-dec-2020-publication-du-decret-et-de-la-circulaire.htm
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Cliquer
ICI pour télécharger le
Communiqué de presse du 4 mai 2021 “Aménagement aux examens et
discrimination des candidats DYS”
EN SAVOIR PLUS :
"Troubles
DYS, les refus des aménagements aux examens augmentent année après
année" - Cliquer ICI pour lire l’article sur le site de
la FFDys.
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