Le rapport de Denis Piveteau et les DYS
Le conseiller d’état Denis Piveteau a remis son rapport à Mme Ségolène Neuville, Secrétaire d’état en charge du handicap. La FFDys avait été entendue par Mr Piveteau dans la préparation de son rapport.
Nous avions indiqué à Mr Piveteau que la prise en charge tardive des troubles DYS pouvait conduire à des situations particulièrement dramatiques pour les enfants, les ados ou les adultes : échec scolaire, dégradation de l’image de soi, troubles induits,….
Ancien Directeur de la CNSA, Denis Piveteau est aujourd’hui conseiller d’état
Le Conseiller d’état a été chargé en mars par le Gouvernement (voir la lettre de mission) de réfléchir sur les situations « critiques » dans l’accompagnement des personnes handicapées. Manque de place, rupture de parcours, réponses inadaptées,…. sont les thèmes sur lesquels il a été demandé à Mr Piveteau de travailler. Les cas de handicap les plus sévères sont ceux sur lesquels il a été amené à travailler en priorité. Mais il s’est intéressé aussi à toutes les situations qui ne trouvaient pas de réponses adaptées à des besoins spécifiques.
Nous avons alerté le Conseiller d’état sur le risque d’un accompagnement inadapté aux besoins des enfants DYS. Nous avons, lors de notre rendez vous insister sur le besoin d’une réponse pluridisciplinaire de qualité qui puisse se mettre en place rapidement. Dans son rapport final, Mr Piveteau reprend certaines de nos propositions et indique qu’une prise en charge en amont doit pouvoir se mettre en place en proximité sur les territoire. Voici un extrait de son rapport.
» Cette réponse devrait concevoir la mobilisation des moyens d’accompagnement précoce reposant sur un dispositif en trois échelons :
o Le premier recours des généralistes, des pédiatres et des services de PMI ;
o Le deuxième recours ayant pour fonction de garantir la qualité et la pluridisciplinarité des diagnostics, et l’appui de formation et de co-intervention au réseau de premier recours, appuyé sur les CAMSP, les CMPP et les services de pédiatrie hospitalière ;
o Le troisième recours des centres de référence ou centres de ressources (sur le modèles des CRA, CREHPSY, centres de référence sur les troubles du langage et de l’apprentissage, centre de ressources handicaps rares …), en charge d’organiser l’accès aux diagnostics les plus pointus mais, surtout, de garantir par son appui aux structures de deuxième recours la qualité et la compétence du service offert.
Elle devrait également prévoir un dispositif d’appui et de « guidance parentale », assurant un soutien d’information, de formation, d’aide à domicile et d’aide par les pairs. »
La FFDys se félicite de la prise de conscience des responsables politiques du besoin d’une réponse en trois niveaux gradués, mais insiste sur la nécessaire spécialisation des professionnels dès le niveau 2 et déplore que certaines structures ne disposent pas de compétences spécifiques suffisantes sur les troubles DYS.